Rencontre avec une artiste accomplie
Les bijoux Anipoli d’Émilie Losch sont porteurs de messages !
Cette jeune Montpelliéraine de 30 ans aime raconter des histoires. Sa formation aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs lui a donné les possibilités techniques et l’ambition artistique. On vous dévoile les récits inédits de ces bijoux complètement fous.

Le parcours d’Émilie est inattendu. Elle commence ses études aux Beaux-Arts de Montpellier où elle pratique essentiellement la peinture.
Elle tente ensuite une équivalence dans l’option Communication Graphique des Arts Déco de Strasbourg mais rien ne bouge. Émilie marche à l’instinct.
Séduite par la ville nordique, elle quitte Montpellier et ses plages dorées. Elle cherche son orientation… Et révélation : une amie lui conseille le métier d’artisan-bijoutier. Elle découvre l’existence du diplôme « Art & Design mention Objet » et de l’atelier Bijou Contemporain aux Arts Déco. Elle habite à 100 m de l’école et il reste une semaine pour rendre les dossiers. Reçue à l’oral, elle intègre l’atelier. Elle passera trois ans à se familiariser avec différentes techniques et à concevoir des séries d’objets uniques.

Bouillon de cultures

Ses nombreux voyages en Afrique, aux États-Unis, en Australie et en Europe ont nourri l’imaginaire d’Émilie. Elle y puise des couleurs, des formes et des histoires. La série « Des îles et des hommes« , réalisée en 2013 dans le cadre de l’exposition « À la dérive » d’Audrey Martin au Seaquarium du Grau du Roi, nous plonge dans une quête imaginaire.
Patinées de vert-de-gris, les broches en forme d’îlots deviennent des trésors archéologiques. L’archéologie et l’architecture résonnent dans l’œuvre d’Émilie. Elle conçoit ses bijoux comme des micro-architectures modulables et sculpturales. « Façades« , « Skylines« , « Colisée« … elle donne des noms explicites à ses créations.
Des bijoux uniques et oniriques.


Apprentie scientifique

Les mathématiques, la géométrie et la chimie ? Des formules et des compositions qui l’inspirent ! Pour sa série de colliers en argent « Courbes du Flocon de Koch« , Émilie s’est imprégnée de la description d’une courbe fractale par un mathématicien suédois. Le principe ? Chaque partie est comme le tout, mais en plus petit. Répétant la même opération de division triangulaire sur des segments de plus en plus petits, les modules composant les colliers sont de plus en plus complexes.
Dans son atelier, elle joue aux apprentis chimistes. Chauffer, étaler, agrandir, limer, pincer, marteler, ciseler, souder : des actions qu’elle reproduit sans cesse et avec prouesse.
Notre artiste-bijoutière travaille principalement l’argent et le cuivre. Celui-ci permet des variations de couleurs démentes via l’oxydation.
Sa marque, Anipoli – contraction des mots animal et polymorphe – est née sur les chantiers qu’elle photographiait pendant ses études. Anipoli a désormais grandi. On lui promet un avenir brillant comme ses bijoux en argent !

Retrouvez ses créations sur le site internet : www.anipoli.fr